De gros budgets ou un meilleur ciblage?

Au cours des 15 dernières années, les budgets marketing que les opérateurs de casino, poker et paris sportifs en ligne étaient prêts à dépenser ont fluctué considérablement. Premièrement, avant l'explosion du poker en ligne aux États-Unis, les entreprises n'avaient pas les connaissances ou la confiance que leur investissement marketing serait rentable. Cependant, avec la fermeture du marché américain combinée avec la récession mondiale, les opérateurs ont réduit leurs budgets en attendant des jours meilleurs. Après la réduction forcée des dépenses à cause de la récession, les grandes dépenses marketing sont de retour et les opérateurs ont promis que cette tendance se poursuivra jusqu'à ce qu'ils obtiennent les résultats requis.

Les chiffres du premier semestre montrent de fortes hausses, avec Bwin augmentant les dépenses de 30%; 888 de 20% avec des projets d'augmenter de 40%. Alors que la Coupe du Monde a sans aucun doute biaisé ces chiffres, les hausses de PartyGaming et de 888 ne peuvent être guère attribuées à cela.

L'ancien PDG de William Hill Online, Peter Marcus, affirme que la baisse des dépenses est également due à certains opérateurs ayant réduit les budgets marketing lorsqu'ils ont commencé à avoir des difficultés. Markus a déclaré: “La chose la plus facile à supprimer lorsque vous rencontrez des problèmes avec les recettes, est le marketing, mais c'est aussi la pire chose à faire. Vous perdez les nouveaux utilisateurs, vos utilisateurs actuels partent, et puis vous avez moins de revenus qui rentrent”.

Les nouveaux marchés réglementés, comme en France, commencent juste à se développer. Ces marchés sont certainement d'importants facteurs à considérer puisque l'industrie du casino en ligne sort de sa première grande récession. Toutefois, les opérateurs qui ont choisi de ne pas rentrer sur les nouveaux marchés réglementés en Europe ont également accru leurs dépenses.

Un des hauts dirigeants de Sportingbet a défendu sa décision de retarder son entrée en France en déclarant: “Tout le monde y est allé en sachant qu'il faudrait un certain temps avant de gagner de l'argent, mais ce temps commence à être plus long que prévu. Le marché n'est pas aussi grand que ce que pensaient les professionnels, après la Coupe du Monde. Cela ne veut pas dire qu'il ne va pas changer”. Cette perspective contraste considérablement avec les commentaires faits par le PDG de BWIN qui a souligné que BWIN générerait des profits d'ici 2011.

Dans les deux cas, les deux sociétés font des hypothèses importantes basées sur un marché réglementé qui n'a même pas six mois. La plupart des experts de l'industrie en France croient que les sociétés approuvées par l'ARJEL telles que PMU, Winamax, BetClic, et PokerStars seront rentables dès la première année de la réglementation en France. Cependant, la plupart des autres entreprises n'auront pas le volume pour supporter des budgets marketing importants en France.

Malgré tout, une leçon importante doit être apprise par les opérateurs de casino, poker et paris sportifs en ligne: le temps des stratégies marketing valables partout est révolu. Avec le modèle de licence locale qui est en pleine expansion à travers l'Europe, les opérateurs seront contraints de sélectionner les marchés où ils choisissent d'investir et de traiter chacun de manière indépendante. Cette approche permettra non seulement d'améliorer la rentabilité de ces opérateurs de jeux, elle apportera aussi une meilleure expérience sur mesure pour le joueur de casino, poker et paris sportifs.

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