Ladbrokes: Pas en France
Ladbrokes opérateur de jeux d'argent en ligne, a décidé de retirer son projet de joint-venture avec Canal+, invoquant le motif d'une taxation trop forte ce qui rend le marché français non viable économiquement.
En parallèle, Unibet a reçu 3 licences en France pour les courses hippiques, le poker et les paris sportifs en ligne. Ces licences de l'ARJEL permettront à Unibet d'exploiter leur site “Unibet.fr” à partir de fin 2010, début 2011.
Gary McIlraith, le directeur de la stratégie, de l'international et des canaux numériques chez Ladbrokes, a commenté cette décision de rompre les pourparlers avec Canal+, en indiquant que le niveau de taxation est trop élevé en France pour représenter un investissement intéressant. Cependant, il a ajouté qu'il suivra de près l'évolution du marché français.
Un porte-parole de Ladbrokes a indiqué que cette décision a vraiment été entérinée lorsque les autorités françaises ont annoncé que les opérateurs devraient payer aussi la TVA. De plus les chiffres initiaux de l'ARJEL sur la taille du marché français montraient un marché plus petit que prévu.
Il y a deux semaines, l'ARJEL a sorti ses chiffres du marché réglementé des jeux d'argent en ligne pour ses 4 premiers mois depuis le début de la régulation française en juin. Ces résultats montrent que ce marché français régulé est seulement 25% de ce qu'il était avant la régulation, lorsque les opérateurs étrangers couvraient le marché français. Des chiffres en dessous des attentes malgré qu'ils contiennent les résultats des deux sociétés PMU et FDJ, les monopoles d'État avant la régulation.
La semaine dernière, certains responsables comme Nicolas Beraud de BetClic, Alex Dreyfus de Chiligaming et Emmanuel de Rohan Chabot de ZETurf, ont profité de la conférence Monaco iGaming Exchanges pour faire un appel à un changement des taux d'imposition sur les opérateurs en France, des méthodes d'inscription, et du taux de retour aux joueurs. Selon Nicolas Beraud la réglementation française ne parvient pas à transférer le marché illégal vers le marché légal dans l'Hexagone, et en plus la protection des joueurs contre la dépendance aux jeux d'argent n'est pas assurée.
Ladbrokes fait donc comme Sportingbet et Paddy Power de ne pas entrer sur le marché français, Sportingbet avait aussi annulé ses accords de partenariat de type B2B avec les journaux “Le Monde” et “L'Express”.
Le marché de la bourse est lui aussi sceptique sur les possibilités de bénéfices sur le marché réglementé français puisque dès son annonce d'entrer sur le marché français, l'action d'Unibet a perdu un quart de sa valeur. En effet, les investisseurs pensent que le niveau de taxation est trop élevé par rapport au marché potentiel, d'autant que les jeux de casinos ne font pas partie de la régulation française, ce qui tronque une grosse partie du chiffre d'affaires pour Unibet. Si bien que le directeur de Unibet, Henrik Tjarnstrom, a dû défendre une période de revenu nul en France pour le troisième trimestre de 2010.
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